Un jour, arriver au zéro déchet.

 

« Je pense que nous sommes nombreux Ă  vouloir garder nos bonnes habitudes du confinement comme privilĂ©gier les producteurs locaux et leurs produits plus chers certes mais tellement plus qualitatifs. Mais aussi moins utiliser nos vĂ©hicules (quand c’est possible) comme nous le faisons pendant ce confinement
 Voir toute cette pollution rĂ©duite dans les grandes villes ça fait tellement rĂȘver !!! Plus de tĂ©lĂ©travail aussi pour que les individus se dĂ©placent moins. J’espĂšre que l’environnement sera une des prioritĂ©s du gouvernement et de tous les individus
 L’avenir de notre planĂšte en dĂ©pend !!! » Observatoire FreeThinking des Classes Moyennes.

On ne pourra plus dire que l’on ne savait pas. Les Français que nous avons sollicitĂ©s se montrent Ă  la fois fascinĂ©s et effrayĂ©s devant la vitesse Ă  laquelle la Nature a retrouvĂ© sa place en pĂ©riode de confinement. Partout, en France et dans le monde, et de façon encore plus frappante dans les villes, des animaux plus visibles, des oiseaux plus sonores, un ciel plus dĂ©gagĂ© de jour comme de nuit, un air plus respirable, moins de bruit, plus de calme. C’est la preuve irrĂ©futable, s’il en fallait une, que la planĂšte respire mieux dĂšs lors que l’Homme freine sa consommation, rĂ©duit sa production industrielle, limite son trafic routier.

Cette leçon « grandeur nature » au sens littĂ©ral du terme cristallise un nouvel imaginaire qui est en fait un nouveau panthĂ©isme, autour d’une Nature sacralisĂ©e et personnifiĂ©e. L’Homme doit changer pour Ă©viter l’apparition de nouvelles Ă©pidĂ©mies. L’Homme doit ralentir pour laisser la faune et la flore mieux respirer. L’Homme doit apprendre Ă  vivre sans laisser de trace, tant pour rĂ©parer les dĂ©gĂąts du passĂ© que pour effacer, ou au moins cesser de creuser, la dette Ă©cologique pour les futures gĂ©nĂ©rations. Pour s’effacer, en un sens.

Agir oui, mais comment ?

DĂ©construire ce qui peut et doit l’ĂȘtre. L’engagement environnemental est pour eux un engagement du quotidien : une Ă©cologie pragmatique, de tous les jours, dont la mise en place doit Ă  leurs yeux ĂȘtre accĂ©lĂ©rĂ©e. Trier, recycler, chasser le gaspillage, diminuer le plastique, acheter en vrac, privilĂ©gier le local et les circuits courts, rĂ©flĂ©chir Ă  ce qui est essentiel. C’est surtout une dĂ©marche forte, impulsĂ©e pour certains par la prise de conscience opĂ©rĂ©e pendant les confinements : celle de dĂ©construire sa consommation et son mode de vie en questionnant tout ce qui peut l’ĂȘtre, puisque de toute maniĂšre tout l’a Ă©tĂ©, de fait, durant cette pĂ©riode extraordinaire.

Pourquoi bouger, quand la dĂ©mobilitĂ© peut ĂȘtre une solution bĂ©nĂ©fique et sĂ»re, un « 0 kilomĂštre » appliquĂ© aux dĂ©placements, permettant d’éviter le virus tout en rĂ©duisant son empreinte carbone et sa facture de carburant ? Pourquoi acheter des fruits et des lĂ©gumes, quand on peut produire et faire soi-mĂȘme, dans un « 0 kilomĂštre » appliquĂ© aux produits frais, permettant d’éviter les sorties courses tout en permettant de maĂźtriser totalement ce que l’on consomme ? Et mĂȘme, pourquoi ne pas ĂȘtre en partie son propre fournisseur d’énergie et de ressources, permettant de faire des Ă©conomies et d’engager une transition environnementale autonome ? Pourquoi ne pas considĂ©rer sa maison comme une unitĂ© de vie globale, holistique, Ă  la fois lieu de repos, de dĂ©tente, de loisirs, de rassemblement pour la famille, et de production – puisqu’on a appris pendant la crise qu’elle pouvait, Ă  l’instar de la ferme d’autrefois et moyennant quelques amĂ©nagements et une bonne connexion internet, remplir tous ces rĂŽles Ă  la fois ?

Rester lucide. Entre luciditĂ© et fatalisme, ces Français questionnent cependant la capacitĂ© de la sociĂ©tĂ© tout entiĂšre Ă  opĂ©rer un changement et Ă  bĂątir un monde plus respectueux de l’environnement.  Comme s’il existait un plafond de verre collectif, comme si la relance Ă©conomique et industrielle continuait de prendre le pas sur les considĂ©rations Ă©cologiques, comme en tĂ©moignent les politiques Ă©conomiques d’incitation Ă  re-consommer. Comme si notre modĂšle de sociĂ©tĂ© ne se souciait toujours pas assez de la planĂšte et de l’avenir des futures gĂ©nĂ©rations.

C’est pourtant avec l’espoir d’un changement de logiciel que les Français abordent 2021 et se tournent vers les acteurs Ă©conomiques. Le mantra « on n’a plus le temps de jouer avec la Nature » rĂ©sonne comme une invitation faite aux entreprises d’accompagner cette dĂ©marche de dĂ©construction et les consĂ©quences qu’elle a sur leurs propres modes de travail, de production, de pensĂ©e.

 

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Comme un pense-bĂȘte pour une nouvelle Ă©poque : voici les 10 grandes rĂ©solutions pour 2021 exprimĂ©es par les Français des classes moyennes sur notre plateforme conversationnelle durant cette annĂ©e 2020 peu ordinaire.

1. Garder la bonne habitude de consommer détox.
2. Soutenir mes petits commerçants.
3. Plus que jamais, prendre soin de ma santé et de celle de mes proches, dans chacun de mes actes quotidiens.
4. Un jour, arriver au 0 déchet.
5. Redécouvrir les petits bonheurs de la vie normale.
6. Consommer patriote (dans la mesure de mes moyens).
7. Apprendre Ă  me dĂ©brouiller seul et Ă  faire moi-mĂȘme ce que je peux.
8. Voir plus loin que les Ă©tiquettes.
9. Faire confiance Ă  la jeunesse.
10. Penser aux autres.

 

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